Soutenance de thèse - Participation et bibliothèques - lundi 14 octobre


Hello again,

Cela fait bien longtemps que j'ai pas posté ce que je fais sur ce blog. Non pas que je ne fasse rien, mais simplement que tout est suspendu à ma thèse. L'année de rédaction est à la fois enthousiasmante et déprimante et très certainement culpabilisante. Pas question d'aller écrire quelques mots ici, quand des chapitres attendent. Si je suis ici, c'est que j'ai fini de rédiger et que mon esprit est presque libéré. Il ne me reste plus que ce moment clé qu'est la soutenance.

Oui, j'ai le plaisir de vous annoncer la soutenance de ma thèse de doctorat intitulée :
De la participation à la mobilisation collective, la bibliothèque à la recherche de sa vocation démocratique.

J’ai travaillé sous la direction de Denis Merklen (Paris 3) et d’Etienne Tassin (Paris7). Ce dernier nous a quitté en 2018, laissant un grand vide derrière lui. Il n'a pas été facile de se lancer dans la rédaction en étant boiteuse, amputée d'un membre de cette équipe de direction de thèse que faisaient Etienne et Denis ensemble. Boiter n'empêche pas de marcher, et c'est sous l'unique direction de Denis Merklen que j'ai fini. Merci à lui pour ce travail de direction et d'accompagnement de mes premiers pas dans sa discipline. Il y bien plein d'autres personnes à remercier, et c'est chose faite dans la page de remerciements. Pour l'instant je ne peux pas diffuser la thèse, mais après la soutenance je n'y manquerai pas. En attendant, vous trouverez juste un petit résumé à la fin de ce post.

La soutenance justement est très prochaine. Elle aura lieu le lundi 14 octobre à 13h00 à l'Université Paris 7, bâtiment Olympe de Gouges.

Devant un jury composé de :
Yves SINTOMER, professeur, Université Vincennes-Saint-Denis, Paris 8, rapporteur
Marie D. MARTEL, professeure, Université de Montréal, Canada, rapporteur
Denis MERKLEN, professeur, Université Sorbonne-Nouvelle, directeur de thèse
Catherine NEVEU, directrice de recherche, CNRS
Guillaume LE BLANC, professeur, Université Paris Diderot, Paris 7
Julia BONACCORSI, professeure, Université Lumière Lyon 2


Si assister à cette soutenance vous tente, n'hésitez pas à me le faire savoir, avant le mercredi 9 octobre. 

Et bien sûr, à bientôt sur ce blog que je vais à nouveau pouvoir tenir. 

Raphaëlle


Résumé : Le développement des pratiques participatives dans les institutions publiques reflète aussi bien une tendance des citoyens des démocraties du 21ème siècle à ne pas vouloir se satisfaire de la représentation qu'une tendance des représentants à vouloir regagner en légitimité par des politiques de proximité. L'institutionnalisation de la participation tend alors à la réduire soit à de simples développements d'outils et de procédures, soit à des espaces ou des projets pré et très délimités. Entre inutilité et instrumentalisation, la participation interroge la possibilité pour une institution d'être un lieu dans lequel ou par lequel les citoyens peuvent gagner un pouvoir d'agir, non pas seulement en démocratie mais sur la démocratie. Cette thèse étudie cette question à travers le cas des bibliothèques municipales. L'étude des intentions des bibliothécaires dans le développement de ces pratiques et la contextualisation de ces intentions par rapport à des crises que traversent la société comme les bibliothèques permet de comprendre l'accroissement de ces pratiques.

L'étude des limites de ces pratiques participatives vis-à-vis de ces intentions par rapport à des enjeux en termes d'action politique des citoyens permet de questionner les effets de la participation et le rôle politique de la bibliothèque. Et enfin, l'étude des transformations du métier de bibliothécaire, abouties ou en cours, ouvre des perspectives sur le rapport de l'émancipation à l'expérience, à la prescription et au témoignage, pour penser les acteurs des politiques culturelles aussi bien dans l'espace que dans le temps. A travers cette étude se dessine une bibliothèque capable de faire un lien entre institution et événement, au sens de Merleau-Ponty, et renouveler dans chaque expérience de la participation des moments et des espaces d'égalité et de liberté, pour une mobilisation collective des citoyens dans la transformation de la démocratie.

Commentaires

Articles les plus consultés